Le sol de son École
Petite plante insignifiante sortie du sol couvert des plaies des guerres, ses racines se sustentaient dans un capital de richesses qui allait en s’amenuisant au fur et à mesure du temps ! Il a fallu grandir en repoussant les écueils de ceux qui savaient le ciel plus que la terre, écarter les ronces des apriorismes, des définitions toutes faites de sa condition, chercher l’air et trouver de l’amer dans les vagues d’une terre conquise par les génuflexions sans réflexions…
Des êtres déchargeaient les cultures du sol de son École, l’accueil aride, même les routes repoussaient la diversité si contraignante à former des rangs d’oignons à l’identique…
Petite plante insignifiante, gloire de personne, gloire d’elle-même, elle a semé ses joies ses peines dans son sol qu’elle aimait comme on aime sa maison… Ses fruits ont poussé, la voilà à l’heure de son ancienneté, vieillie, mais pas anéantie du poids des soucis d’une vie arrosée à la va comme je te pousse… Debout dans son allée… pliée mais pas congédiée…
Dans le grand jardin de la vie, a poussé une plante où l’amour a joué des tours, sous les orages et les cieux bleus, elle a gardé au fond de sa sève, puisé dans son sol, sans immobilisme, de quoi maintenir un breuvage et une nourriture essentielle à sa survie : l’Universalisme !