CHARLIE HEBDO
Cabu
« Résilience » est un mot que je déteste
« Cinq ans après. On ne se remet jamais d’un tel drame, de perdre l’homme de sa vie et un grand dessinateur qui marquera l’histoire du dessin de presse satirique. Le mot « résilience » est un mot que je déteste. Inacceptable après une tuerie de cette ampleur et de cette dimension. Parler des attentats de Paris, c’est un affront pour les familles des victimes. Comme si tous ces attentats ne faisaient qu’un seul. Ne serait-il pas plus juste de citer Charlie Hebdo, l’Hyper Cacher, les terrasses, le Bataclan. Refuser de nommer précisément les événements accroît notre solitude et celle de celles et ceux qui continuent chaque semaine Charlie. Merci à eux. La liberté d’expression est un sport de combat, comme l’affirme Riss. Les terroristes ne gagneront pas. »
Véronique Brache