NICOLAS DELVAU
Esprit critique es-tu là ? Science de l’illusion en pseudo-sciences
TEDx Talks
Nous rencontrons tous des questions et des angoisses face à la maladie. Chacun trouve des réponses diverses pour trouver du sens et des solutions vers la voie de la guérison. À travers son parcours de médecin clinicien, de chercheur et de prestidigitateur, Nicolas DELVAU repose la question de l’honnêteté dans la relation thérapeutique en comparant les mécanismes de l’illusion provoquée en magie de spectacle à l’illusion thérapeutique qui pourrait être obtenue par les innombrables disciplines dites alternatives. Il rappelle le devoir de démarche scientifique quand une discipline se persuade que « ça marche ! », non pas comme un dogme ou un snobisme intellectuel, mais comme un outil d’honnêteté relationnel impératif entre un thérapeute et son patient. La médecine n’ayant que trois prétentions : faire mieux que le hasard et que l’effet placebo, être statistiquement reproductible et se remettre en question constamment en fournissant des preuves solides, mais en l’état actuel des connaissances. Toute nouvelle tentative de thérapie ne devrait pas échapper à cette rigueur de confrontation avec elle-même. Comme nous tous, Nicolas DELVAU serait le premier à avoir envie d’y croire, mais il rappelle comment l’effet barnum, les biais de confirmation, les algorithmes d’internet ou encore nos envies de croire fragilisent la frontière entre science et croyance dans le domaine de la santé pour nous ramener vers un esprit critique dans l’unique but de prendre des décisions les plus adaptées. L’orateur a fait le choix de l’humour en restant largement ouvert aux futures découvertes thérapeutiques, mais en demandant à ceux qui « prétendent » d’apporter eux-mêmes la preuve et les critères objectifs de l’évaluation de leur discipline. Finalement, sans exclure le monde de l’invisible et de l’émotion et n’ayant aucune envie de désenchanter le monde, il propose comme voie alternative d’explorer mieux encore la créativité artistique pour combler notre besoin universel d’illusion.