Sans sa petite chambre de bonne, au dernier étage d’une maison bourgeoise, Loïc aspire les bonnes senteurs de la chambre d’à côté…
Ça fait combien de temps qu’il n’a pas pris un petit déjeuner ?
Depuis qu’il est livreur, son estomac se meurt, même pas payé à l’heure, il finit sa journée en avalant le pain rassi qu’il trouve en chemin… Pour être la guerre, c’est la guerre dans son ventre… Puis, un jour n’y tenant plus, il a avalé les petits déjeuners qu’il devait livrer ! Son patron l’a viré ! Heureusement son vélo lui appartient !
Il est cinq heures Paris s’éveille et les corvéables sans merci aussi !
Ce matin toujours affamé, Loïc essaie de réfléchir quand on toque à sa porte ! Loïc ouvre. C’est Jeannine sa voisine de palier qui lui tend un café !
« Ô merci madame Jeannine ! Bien le bonjour !
- Bonjour mon petit ! Viens j’ai des tartines !
Loïc suit madame Jeannine, les yeux embués…
- Je travaille chez une vieille dame qui a une amie et celle-ci aurait besoin de quelqu’un pour quelques travaux… ça t’intéresse ?
Loïc acquiesce fortement de la tête en avalant sa tartine beurrée.
- oui oui merci beaucoup ! », finit-il par dire, des larmes coulent…
Dans une petite chambre de bonne, deux personnes se réchauffent le cœur avec le seul bois qui donne plus que du feu : celui de la solidarité !