CRIS ET COUINEMENTS
CRIS ET COUINEMENTS
Lovée dans son lit, nichée dans son oreiller, Metchancetaie se grattait le poireau qu’elle avait sur le nez.
« On dirait qu’il a encore poussé ? »
A chaque méchanceté qu’elle disait, elle voyait son poireau pousser pousser…
« Il faudra que j’en parle au jardinier ! »
Malgré cette encombrante croissance, elle ne modifiait en rien ses manières de parler aux gens.
Sa marraine la fée Alarmée était bien embêtée de voir qu’elle ne tirait aucune leçon de ses salades qu’elle ne manquait pas de lui vinaigrer au nez !
C’est ainsi qu’elle décida de lui lancer un autre sort sans manquer de l’avertir encore !
Metchancetaie lui rit au nez, ce qui aggrava son cas… Mais Metchancetaie n’avait que faire de ces menaces, elle savait qu’elle était de naissance chanceuse, tout l’indiquait dans son prénom qu’elle portait haut !
C’est alors qu’un beau matin, elle se trouva piégée dans sa chambre dont elle disposait dans le château de sa marraine.
De pièce en pièce, le poireau gigantesque poussa poussa par tant de méchancetés véhiculées, cas par cas. Mais Alarmée décida qu’il croîtra aussi pour toutes les idioties que sa filleule proférera !
Une seule journée avait suffi pour que le poireau atteigne la porte d’entrée du château.
« Je veux sortir ! hurla Metchancetaie.
- Alors change de ton ! répliqua sa marraine.
- Mais le ton c’est bon !
- L’idiote qui croit avoir de l’humour ! »
Le poireau fit une poussée et se cogna dans la porte en chêne ! On entendit cris et couinements, ce qui ne présageait rien de bon !