Laïcité 30
Semaine de la laïcité, c’est parti !
Alors, commençons par la base…
Montesquieu, Voltaire et d’autres, avaient déjà écrit des lignes magnifiques sur la nécessité absolue de détacher le « divin » des lois des Hommes. Mais ces textes des Lumières, et qui continuent toujours de nous éclairer, n’en étaient pour autant que cela : des Lumières. C’est-à-dire des avis, des opinions, des Idées.
Il aura fallu tous les errements de l’absolutisme en France, comme les « assassinats légaux » de Jean Calas ou du Chevalier de la Barre, pour que s’impose enfin une distinction totale entre le domaine du « divin », quel qu’il soit, et la Loi des Hommes.
Ce coup de tonnerre, c’est la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, adoptée il y a 232 ans, le 26 août 1789, et son article 10.
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
Deux lignes et demie, qui condensent tout : la liberté de penser est absolue, la liberté d’exprimer ses idées est relative, et ne peut être encadrée, limitée, contrainte que par la Loi, c’est-à-dire la règle commune, et pas les considérations particulières.
Tout est là, tout est dit.
Tout, y compris ce que beaucoup ne voient pas encore, et parfois ne veulent pas voir. Avec cet article, nous affirmons dans notre Droit, et depuis 232 ans consécutivement, que la religion, quelle qu’elle soit, est une opinion comme les autres.
Et qu’à ce titre, aucune religion ne peut bénéficier de considération particulière, ou de protection supplémentaire.
La laïcité, C’EST la liberté de conscience.
De Guillaume Agullo
