LA PEUR N’EVITE PAS LE DANGER
N’ai pas de craintes, la Covid comme la masturbation ne rend pas sourd !
Enfin aux dernières nouvelles !
Qu’est-ce que tu dis ?
N’ai pas de craintes, la Covid comme la masturbation ne rend pas sourd !
Enfin aux dernières nouvelles !
Qu’est-ce que tu dis ?
RIDEAU
Tu n’iras plus au lever de rideau
Boisson jambon beurre gâteaux
Tu n’iras plus au lever du rideau
Dès le matin ramener ton grelot
Boisson jambon beurre gâteaux
Tu n’iras plus au lever de rideau
Sur le comptoir clinquant verres étincelants
Boisson jambon beurre gâteaux
Tremper ton croissant croustillant
Dans la chaleur d’un café chaud
Tu n’iras plus debout délinquant
Boisson jambon beurre gâteaux
Tu feras fi de tes accoutumances
Dans le bistro de ton ami Fernand
Nan ?
Comme il est de bon ton de se moquer de l’idiot, qu’il est goûteux de cracher sur le pauvre, comme il est croustillant de rire du mendiant ! Comme c’est être puissant que de mépriser les sans-dent !
Ah vilipendés, montrés du doigt, conchiés les idiots rendus responsables des plaies du monde du fait qu’ils fermeraient les yeux, courberaient le dos… accepteraient les injustices… comme il est de bon ton d’écraser d’insultes les précaires pour les deux sous trois cailloux que l’État leur confère en ce divin moment de Noël !
Et qu’en est-il de ceux qui tendent le doigt, dénoncent d’où bout de leur accusation les dos courbés ? Ils sirotent dans leur confort bourgeois, en bons collabos du capitalisme, dirigent de leur baguette, avec mépris, ceux qu’ils traitent de face de vaincus ! En bons maîtres savourent leur mépris de classe comme au temps où ils étaient devant sur bon siège dans les églises, premiers de classe, comme aujourd’hui premiers de cordée…
Ces dos courbés, méprisés, tués à la tâche, ces dos courbés, bien heureux qu’ils fassent le sale boulot (comme brûler les châteaux…), ramassent la merde, ces dos courbés qui quand ils se relèvent reçoivent balles réelles
Premier mai 1891
et, dans cette France des premiers de cordée, arrachages de mains et yeux crevés…
Il est de bon ton de dire que la lutte de classe est dépassée ou pitoyable, voire condamnable et qui pour condamner la dictature de la bourgeoisie qui sévit depuis si longtemps et visse le peuple à sa condition d’exploité ?