Si j’écris caca qu’est-ce qui te gêne ? A lui tout seul, il t’indispose ? S’il loge dans une strophe, prend-il une autre saveur ? Sa vue enveloppe-elle ton imagination d’une odeur ? Il n’ennoblit point la narration ? Serait-il outrancier ? Damné né un jour damné toujours ? La portée d’un mot ne vient-elle de l’intention de celui qui le lance ?… Les malintentionnés savent manier la merde surtout la leur !
Le préfet ordonne sa vérité, la poubelle sera donc évacuée !
La circulation des idées ? Puis quoi encore ? Non mais t’as vu déjà l’état des routes ? Faut arrêter là !
Débattre ? Tu n’y penses pas ! Il y a assez de conflits comme ça !
Échanger ? Ah la la, pour aggraver le trou d’ozone !
Allez hop hop, statique et pas de mouvements qui plombent la planète !
Ben tiens, un dessin vaut mieux qu’un mot !
Celui qui a déplu ?
Abrutissement ?
Bizarrement, devant mon PC, devant un article de Libé, j’ai l’impression de sentir la bonne odeur se dégageant de la lessiveuse de ma maman, odeur de savon chaud qui envahissait le sous-sol de la maison quand elle faisait bouillir les bleus de travail de mon père ! Il y a des odeurs qui transportent ! Ah cette odeur de la piscine de la Ferté et de celle d’un petit hameau dont je ne me souviens plus du nom… Le nez loge à quel endroit dans le cerveau ? Dans la case bonheur !
Convergence : tendre vers un même but
Verge : tendre vers un seul but
Dans les deux cas gare à la tendinite !
L’abrutissement des masses est-il plus important aujourd’hui qu’hier ?
Jean dans son jardin a observé que sa girouette fait du bruit ! Un brin d’huile lui ferait du bien ! Il s’apprête à monter sur le toit quand sa moitié lui dit : « Non, une pie s’est posée sur le bord du balcon, c’est un mauvais présage ! »
- Je vis avec une pie depuis quarante ans et regarde je me porte comme un charme ! Jean rit en sourdine.
La douce moitié hausse les épaules et manque d’hausser le ton quand elle comprend que c’est un compliment ! Vraiment ? Mais la pie lui est restée dans la gorge ! Le lendemain la douce moitié du jardinier est enrouée, et se dit que c’est à cause de son mari qui l’a traitée de pie ce cuistre !
- Tu veux du miel dans ton thé ? Ça fera du bien à ta voix ! dit l’époux, le rire au bord des larmes !
Sa moité connait son mari et son humour grinçant et se demande sur quel pied danser ! Elle pose une bouteille d’huile à côté de ses tartines ! Il la regarde interrogateur et médusé !
- Ça fait quarante ans que je vis avec ton humour grinçant alors comme y a pas de pie en vue, répare ton moulin à grincement et ferme la bouche tu vas gober une mouche !
