Victoryne Moqkeuz, mon anagramme

Caroline Bordczyk, mon pseudo d'auteure

12 novembre 2020

ÊTRE SOCIAL SOCIABLE

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 2 h 53 min

ÊTRE SOCIAL SOCIABLE

 

Qu’est-ce qui nous socialise ?

 

Les trois potins échangés avec les commères du coin ? Pourquoi pas ?

Nos deux mots avec notre commerçant préféré tout au long de l’année? Certainement !

Les salutations avec nos voisins ? Assurément !

Mais le bonjour dans la rue a disparu…

 

Qu’est-ce qui nous socialise ?

 

Les réunions avec ceux qui partagent à 99% nos opinions ? Pourquoi pas ?

Les messes avec son récital à la gloire de Dieu ? Faut croire que oui !

Les réunions de travail avec les collègues ? Les chefs ? Inévitablement !

Les réunions familiales, avec les copains, ça fait du bien !

Alors le confinement ça craint !

Qu’est-ce qui nous socialise ?

Taper dans un ballon collectivement ? Assurément !

Marcher aux pas cadencés pour honorer la nation au 14 juillet ? Triomphalement !

Échanger avec des inconnus dans la rue, sur un banc au parc ? Bien évidemment !

Alors s’isoler peut faire déprimer…

Qu’est-ce qui nous socialise ?

L’armée socialise, l’école socialise , les services publics socialisent c’est quand on démantèle ce qui unie la nation qu’on ne socialise plus , et quand on se retranche dans des clubs privés, des écoles privées et ou communautaristes ? La question ne serait-elle pas plutôt qu’est-ce qui ne socialise pas ?

Les codes de la société, les règles du savoir vivre, la bienséance nous permettent de supporter la cohue au stade, à la plage, dans le métro, dans les manifs, dans les bouchons, sans nous taper dessus…

Même si les classes sociales divisent la société, même si nous n’avons pas tous le même mode vie, de loisirs, ses codes nous permettent de nous supporter… de respecter l’autre, respectons l’autre fragile ou pas…

La république nous unis sous les devises de sa Liberté de son égalité et de sa Fraternité ! Honorer ceux qui ont donné leur vie pour que la notre soit libre est un signe d’une respectabilité responsabilité sociale qui est alors patriotique…

Dans la république ce qui nous unis est plus grand que ce qui nous divise, notre république laïque permet la liberté d’expression… Si les codes d’une classe sociale dominent, à savoir ceux de la bourgeoisie, la constitution est notre bien commun qui reste garante de nos libertés… Prenons soin de nous, prenons soin de notre république…

10 novembre 2020

SOLITUDE

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 6 h 15 min

Solitude

Calfeutré derrière ses doubles fenêtres, loin du bruit du quartier, les rideaux ouverts, sans plus regarder le ciel, peut-il oublier le vol des oiseaux ?…

Calfeutré derrière ses doubles volets, loin des bruits de la ville, les rideaux tirés, sans plus savoir comment coulent les jours, peut-il oublier les saisons ?…

Calfeutré derrière ses silences, loin des cascades et des rires, les rêves clos, sans plus sentir les herbes humides, peut-il oublier le sens de la vie ?

Calfeutré derrière sa vie, loin des joies et des peurs, sans plus parler qu’en son intérieur, peut-il oublier les autres lui même ?…

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7 novembre 2020

Scatologie outrancière

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 6 h 48 min

Scatologie outrancière

 

Au pays des rêves bleus, un beau matin à la fraîche de ce joli mois d’avril, où il ne faut pas se découvrir d’un fil, la bourgeoisie se réveilla stupéfaite ! Au beau milieu du parvis de la place de la République, un individu nu, la face sans visage, avait déféqué…

Sur un panneau près de lui était écrit : « Pourquoi se gêner ? » Beaucoup crièrent à l’outrage, à l’imposture, à l’anarchie et même au fascisme ! Beaucoup voulurent -fêlure- déboulonner la statue mais elle était de bronze !…

Des pugilats commencèrent : « C’est de l’art ! criaient ceux qui voulaient protéger l’œuvre.

- C’est de la merde ! » criaient ceux qui voulaient la détruire.

La maréchaussée fut appelée ! Les biles s’échauffaient, les chiens reniflaient la merde…

La maire décida de recouvrir l’œuvre d’une cage en attendant une décision de justice. Ce qui calma tout le monde…

Le lendemain matin, tout frais, tout beau, la bourgeoisie se réveilla somme toute contente quand, surprise, elle découvrit sur le parvis de la place de la République que la cage de rouge était peinte et que sur un autre panneau était écrit :  « Qui haine bien spolie bien ! »…

Cette fois la coupe était pleine, la statue et ces deux boulets de caca furent cachés, la cage recouverte d’une toile et le tout entouré de barbelés ! La presse vilipenda l’art caca, incendiant l’auteur de cette mascarade !…

Des clans se créèrent vociférant de ci de là… Au pays des rêves bleus certains faisaient des rêves bruns, la bile était montée…

Cela n’avait que trop duré ! Des barres de fer sortirent de l’ombre mais les patrouilles sans trouille, finirent par se coucher, épuisées…

Le lendemain matin, rien de nouveau sur le parvis de la place de la République, mais sur les panneaux publicitaires géants, avait été collée, une affiche où l’on pouvait voir un océan recouvert de plastique avec cette phrase :

«  Et des océans, votre merde, vous la retirez quand? »

Des passants souriaient en disant :

« C’est bien vrai »

D’autres haussaient les épaules, certains disaient : 

« On aurait dû se douter que c’était encore un coup de ces écologistes radicalisés ! »

C’est sûr que le caca c’est radical !

Dans la nuit de ce lendemain, la justice était passée, la statue fut enlevée… Des affiches d’une mer merveilleuse furent collées… Les rêves bleus pouvaient perdurer !

Dans une vieille bâtisse, aux jolis volets violets avec des tulipes oranges, vivant un gentil vieillard, entouré de ses chats, de ses chiens, de quelques ânes et des oiseaux sur le bord des bassins faits pour eux… Quand le soleil pointa son nez, il était déjà réveillé et faisait ronfler ses marteaux, des rêves multicolores remplissaient son imagination, armé d’un amour radical pour sa planète bleue…

4 octobre 2020

GARDE-MANGER

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 7 h 52 min

GARDE-MANGER

 

Les temps sont durs ! Sortir pour lui est devenu une sinécure…Un vrai parcours du combattant…Il faut pourtant bien remplir le cellier qui se vide… Il fut un temps où il sautait allégrement les barrières, embrasait les prairies de ses folles courses, et montait comme un cabri les collines derrière lesquelles sa mie habitait… Émilien sourit en repensant à sa belle Clotilde logeant à plusieurs lieux de chez lui, qu’il rejoignait qu’il pleuve, vente où fasse soleil abondant ! Ce qu’ils furent heureux… Ah sa belle danseuse du 14 juillet ! C’est qu’ils en ont fait des pas de deux, enlacés dans leur salle à manger !… Clotilde est partie un soir d’orage… L’amour est resté collé intact dans son cœur foudroyé… Et tous les 14 juillet, il sort les disques de sa chérie et tourne seul dans la salle à manger… Ce qui fait dire à ceux qui l’ont aperçu ainsi, que la danse nourrit toujours son amour.

1 octobre 2020

Jeter le savon avec l’eau du bain

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 7 h 24 min

Jeter le savon avec l’eau du bain

 

Sans le dos de la cuillère Candélice verse de l’huile essentielle dans son bain très chaud :  « L’essentielle c’est moi ! »

Après s’être bien moussée, Candélice essuie sa peau qu’elle poudre avec sa dernière trouvaille perlinepinepine*… Puis va-y que je te lisse et relisse : « J’suis belle ! » Elle noue sa somptueuse chevelure qu’elle relève et place haute : « Rien à envier à Marie-toinette ! Hum je m’aime ! La reine c’est moi ! »

Candélice a un rendez-vous ! « Il est beau tendre avec une voix sensuelle ! Ça sera le rendez-vous du siècle »…

Dans la poubelle, la notice de sa trouvaille, repose sans avoir été lue…

Candélice se pare d’une robe mettant en valeur ses avantages placés hauts ! Faut ce qu’elle faut :

« On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ! »

Question mouche, elle est gâtée ! Devant le restaurant «  Le palais en croûte » où doit l’attendre son futur amant, un personnage qui semble sorti d’un gag, entouré d’une flottée de mouche, est planté là, raide comme un I, un bras en avant, couvert d’une croûte des moins appétissantes !

Le beau mâle du rendez-vous arrive, voit ce qu’il croit être une publicité pour le restaurant et tourne les talons car l’odeur de cramé indispose ses délicates narines ! C’est que Candélice qui ne peut plus bouger, cuit sous la chaleur d’un beau soleil d’été ! En tourte la voilà instruite !

La notice disait que la poudre ne devait en aucun cas être mélangée à tels produits…

Voilà ce que c’est de jeter son bon savon de Marseille avec l’eau du bain ! Le savon de Marseille cet essentiel à bien considérer olé et sans vinaigre !

*poudre menant le mâle là où il est attendu !

22 août 2020

Hisser mots

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 10 h 00 min

Hisser mots

Ah tempêter les lettres, encrer les pages offertes en assemblages rondement menés, plonger dans la création… Le corps du mot et son verbe enlacés hissent les voiles… et voguent en fleuve voyageur…

11 août 2020

Fouette cocher !

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 7 h 58 min

Fouette cocher !

 

Vire à droite ! Vire à gauche !

 

Cet humoriste est de gauche, il me faut le voir…

Cet humoriste est de droite, il me faut le voir…

 

Cet éditorialiste est de gauche, il me faut le lire…

Cet éditorialiste est de droite, il me faut le lire…

 

Cet écrivain est de gauche, il me faut acheter son livre…

Cet écrivain est de droite, il me faut acheter son livre…

 

Fouette cocher 

 

Cet invisible guide… la multitude a besoin de messie pour aller droit vers les boulevards de tous les possibles… balisés… faudrait pas à perdre son chemin vers la liberté d’être adroitement conseillé…

Fouette cocher

Tous derrière et lui devant où aucun conseil ne livre le chemin… faudrait quand-même pas exagérer…

cheval 22

11 juillet 2020

Aller dans la Paix du Bien

Aller dans la Paix du Bien

Bien bien bien ! Trouvé hé hé le bon filon de la fortune ? Faire du bien, vendre du bien, non non pas des immeubles, non : des objets, des images, des films, des idées, des pensées pour panser les bobos pas très beaux des âmes cassées ! Être la colle qui répare tout ?

En voilà une idée qu’elle est bien ! La messe est dite ! Ah ah faire du bien au foie, à la foi, au moral ! Oh oui toucher l’âme du doigt ! Balayer les amertumes, rendre heureux … Ben quoi il n’y a pas de mal à faire du bien ! Ben quoi faire des livres qui font du bien, c’est plus réjouissant que d’écrire toutes les misères de la terre qui vont donner à son foie et à sa face, une sale couleur de chiasse ! Pleurer pleurer plonger dans l’océan des émotions, n’être que peau et clapotis des larmes confettis…

On ne lit pas pour se faire engueuler on est là pour s’oxygéner ! Bien, qu’est ce qui a le vent en poupe ? Eh une bouffée de voyons comment ils disent ça ? Ah oui une bouffée de Feel Good, made in U.S.A, tout ce qui vient de là-bas est si bien ! Les mots soignant les maux ! Ah mais pas n’importe quels mots, pas ceux de la colère, de l’inquiétude, faut qu’ils soient zen zen zen en pastelle dégoulinante, la vraie bonne confiture sucrée bien comme il faut, juste comme il faut, pour cautériser les petits bobos ! Faire du bien, faire son bien, c’est si bien ! Faut que ça sente le doux, le beau… S’endormir dans les bras d’un livre Feel Good chassera les cauchemars à venir et comme une Ostie, ce corps du Bien, effacera les déprimes du jour…Pour affronter la réalité, mettre ses œillères Feel good, chausser des Feel Good pantoufles de verre, le bon bâton Feel Good annihilera le retour du refoulé et hop, allez, allons, bons, dans la Paix du Bien !

Oui, je me moque, oui je sais c’est pas beau mais prétendre être le sauveur du lecteur déprimé cela relève de l’arnaque ! D’abord, les prêtres du divan existent depuis fort longtemps (leurs taux de réussites ?) mais il faut dire que le prix de la séance est loin du prix… d’un roman… Et puis chacun lit ce qu’il veut ! Mais que les auteurs de Feel Good ne viennent pas prêcher que la vraie bonne lecture sort de leurs plumes et condamnent ceux qui parlent de la vie avec ses réalités ! En quoi châtrer la réalité est un signe de bonne santé ? Imaginez Hugo et Zola ne narrant pas la condition Humaine dans toute sa misère…

30 juin 2020

POU EPOUX

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 10 h 34 min

POU ÉPOUX

 

Il était une fois un joli petit pou chatoyant qui se promenait sur le seul poil qu’avait Trident sur son joli crâne brillant !

Le petit pou écoutait Trident, dans la solitude de tous ses jours, se raconter des histoires. Puis un jour, ce qui devait arriver, arriva ! Le petit pou lui répondit !

Interloqué Trident eut très peur et se dit : « Me voilà définitivement fou !

- Mais non ! lui dit le pou. C’est moi sur ta tête, pas dedans ! Prends une loupe et va devant ton miroir ! »

Trident prit sa loupe et fila devant le miroir et vit un pou lui faisant coucou !

Le petit pou devint vite son ami, en ces temps où l’amitié ne courrait plus les rues, surtout quand vide ta bourse est devenue…

Qui gênait cette belle amitié ? Personne… Ils étaient seuls au monde mais elle fut connue…

Trident et Constant le pou furent invités chez Ha nou la la le roi du rire et de l’info brute de débitage !

Ils eurent un tel succès que maintes invitations et publicités reçurent ; le compte en banque de Trident reprit des couleurs ainsi que le potager ; et les deux compères festoyaient dans la verte salade et le rouge des cerises…

C’est ainsi que de jolies demoiselles firent leur apparition ! Trident n’avait plus vilain nez, ni ventre ballonné et son crâne n’était plus repoussant ! Mais il repoussa toutes ces prétendantes…

Quand il vit sur le trottoir sa cendrillon, sa belle au trottoir rêvant tendre sa jolie main qui avait encore aux doigts quelques traces d’un vernis rouge brillant ! Trident au cœur grand, ramena la belle demoiselle, lui offrit le logis, le couvert et quand elle fut, semblait-il remise, fit une crise de panique en le regardant !

« Mais tu as peur de moi ?

- Non non ! Trident mais ton pou m’a crié dessus !

Constant crier ? Elle s’égarait ? Ce n’était pas possible ! Il n’avait rien entendu !

C’est ainsi que Constant fit vie à part, quand la demoiselle devint la dame de Trident !

Une nuit de pleine lune, l’épousée prit une arme pour occire le pauvre pou !

- Que fais-tu avec cette écumoire ? Tu veux écumer mes jours et mes nuits de bonnes recettes ?

- Oui, oui, c’est cela mon chéri, j’allais te faire une soupe !

Constant qui vit sa vie en danger, ne sut comment le faire savoir à son ami, et décida de déménager dans ses chaussettes, posées à côté !

La nuit suivante, l’épousa frappa si fort qu’elle réveilla Trident qui vit bien cette fois-ci, qu’elle avait écrasé la boîte d’allumettes où vivait Constant.

- Qu’as-tu fait malheureuse ? Tu as tué mon ami !

Devant les cris de son mari, l’épousée partit porter plainte et raconter qu’il était fou, afin de toucher quelques bonnes pensions !

En larmes Trident pleurait son ami !

- Qu’est-ce que j’ai été bête ! Je t’ai trahi et abandonné mon ami ! Je vais te rejoindre !

- Oui viens je suis là ! Dans tes chaussettes, hurla le joli gentil petit pou aussi fort qu’il put !

- Ah ! Oh ! Tu es là ! Que le ciel soit béni !

- Tu veux dire mon bon sens ?

- Oui oui ! Me pardonneras-tu ?

Depuis ce jour, les deux amis partis se mettre au frais, là où personne ne les connaissait, vécurent heureux entre salades, confitures et soupes à l’oseille !

Que demande le peuple ?

- Du pain et du Boursin aussi, me répondirent les deux amis, sortant de ma page, en me disant :

- Oh la curieuse ! »

26 juin 2020

La rôdeuse

Classé dans : Mes écrits 2020 — eructeuse @ 6 h 16 min

La rôdeuse

Elle rôde, jamais repue, en rat maudit, dans les rues, et pas qu’à Paris… Son appétit frémit, – la nuit tous les chats sont gris – c’est l’heure de faire son beurre lui dicte sa gloutonnerie… Un vieux, sur le bord du trottoir, un rien aigris, lui cale ses envies… Elle part faire une petite digestion le long d’un canal sans âme et hop elle repart, un peu ballonnée, – le vieux était un tantinet gazeux – faire sa tournée…

L’aube pointe son nez, elle file – le sien un peu alcoolisé – , se cacher, car en plein jour, elle circule plus subtile !

Meurt-on mieux à minuit qu’à midi ? C’est le cadet de ses soucis… La mort n’a pas d’heures spéciales pour engloutir… Ni plat de nuit ni plat de jour… tout est bon, il n’y a rien à jeter… Quant aux âmes cachées derrière les verrous, cela donne du piquant à ses jolies dents !

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