Victoryne Moqkeuz La Bordczyk
Au royaume des hommes, je suis écrivain, un Cahors alors !
Au royaume de mon ego, je suis écrichieuse assure assurément même Irrévéren…chieuse ! c’est grave docteur ?
Au lavoir de ma grand-mère et de toutes les femmes de ma famille, je suis écrilaveuse de linge sale, je suis le torchon qui s’use parce que j’en use…
Au fronton de ma libération, je suis écripieuse sans relâche je passe ma vie comme une religieuse à la défense de la cause des femmes, vous savez les chieuses…
Au palais des mirages, je suis écriveuse car ha ha ha, je ris de me voir si folle en votre miroir…
Dans ma campagne marnaise, entourée de champs de blé, de coteaux aux jolies grappes d’un raisin ensoleillé, enfant, j’ai joué sous le lavoir des femmes d’antan, nos belles femmes travailleuses sans illusion, j’ai gambadé avec mes amiis aux sons de nos imaginations, gazelle tournante toujours par monts et vallons, frissonnant avec le vent, amoureuse des couleurs de chaque automne, je me suis nourrie de mes mères la terre et de Michèle ma fière maman, heureuse d’être fille, leur sang coule en mon cœur, je suis écriveine !
